lundi 1 décembre 2014

Echo au chaos Fiac Hors les Murs/ OFF(icielle)

Jardin des Plantes
Paris
avec la galerie Isabelle Gounod
21 octobre-21 novembre 2014




 Echo au chaos
2014
acier peint et grès émaillé
750 x 400 x 275 cm






Cormor
2014
maillons de chaîne soudés
120 x 120 x 165 cm
OFF(icielle) vue du stand de la galerie Isabelle Gounod, au mur une oeuvre de Maud Maris






mardi 30 septembre 2014

Entrée en Matière

Chambon sur Voueize
du 12 juillet au 19 aout
premier parcours d'art contemporain, une proposition de Jean Bonichon,
avec Marie Bénatar, Roland Cognet, Michel Gerson, Pierre-Alexandre Lavielle, Carole Manaranche, Anita Molinero, Francis Raynaud, Pierre-Alexandre Remy, Edwige Ziarkowski
Entrée en Matière






Du sens de la file?
2008-2014
acier peint,élastomère, sangles
800 x 400 x 200 cm
Parc des Estonneries, Chambon sur Voueize





Chambon sur Voueize, dessin cartographique
2014
dessin numérique









Scissure Signal
2010
acier peint, élastomère
700 x 400 x 170 cm
Evaux les Bains, Thermes


mardi 9 septembre 2014

Iles Urbaines

Angers
parcours d'art contemporain dans la Ville
du 21 juin au 21 septembre 2014
avec Etienne Bossut,Nicolas Guiet Katarina Kudelova, Elsa Tomkowiak








Plandesplantesenpli
2014
aluminium thermolaqué, acier peint
720 x 430 x 160 cm

jeudi 3 juillet 2014

Lieux Mouvants

13 juin - 21 septembre 2014
Lieu-dit Saint Antoine, Lanrivain (Côtes d'Armor)
une manifestation organisée par l'association Dialogues avec la Nature




Echo au Chaos
2014
acier peint et grès émaillé
750x380x260 cm


Echo au Chaos
Sculpture pour Saint Antoine

Dès la première visite du site, une image m’apparaît, très réactive, rien n’est réfléchi.
Quelque chose se pose sur ces trois cailloux, au milieu de la lande de Saint Antoine, quelque chose qui vient dessiner en creux cette topographie si singulière.
Une visite au chaos de Toul Goulig, là encore les roches disproportionnées, et le cri du Blavet.
Une forme, tout en circonvolution se dessine, entourant un noyau de céramique émaillé, quelque chose de ce qui est là dessous, sous nos pieds, sous ces roches, sous ces herbes, en écho à ce chaos lointain.













dimanche 20 avril 2014

Les balafrés

Chapelle du Collège des Jésuites
Eu
une invitation de Thibault Le Forestier et du Lycée Polyvalent Anguier
dans le cadre du 6ème Printemps des Poètes
du 22 mars au 21 avril 2013
en partenariat avec l'entreprise Niproglass à Aumale




une video réalisée par Ludovic Hellboid ici


Invité dans le cadre du 6ème Printemps des Poètes, organisé par le Lycée Polyvalent Anguier et la ville de Eu, autour de la notion de cartographie et de territoire, ce sont l'architecture pure et l'histoire de la chapelle du collège qui ont été les clés pour la pensée de ce projet de sculpture, « les balafrés ».

En effet, cette chapelle est riche d'une architecture très dessinée et tout de suite lisible, du fait du vide de mobilier, mise à part la chaire, très appréciable pour la compréhension des vides articulant cet espace.
La composition matérielle du lieu, la pierre et la brique, ainsi que la qualité de lumière ont mis en branle ma réflexion pour une intervention.
L'histoire forte de la construction de la chapelle, elle aussi très présente, sa commande par le couple formé par le duc de Guise, dit Henri le balafré, et sa femme Catherine de Clèves, ont été la seconde composante de ma recherche.
En effet, il est frappant de constater que, mis à part la présence du signe des jésuites et de la croix de malte (qui sont avant tout des signes de pouvoir), l'iconographie religieuse n'existe plus ici, la chapelle n'étant même plus consacrée. La seule histoire que l'on peut lire ici est celle, humaine, qui lia fortement Henri et Catherine, qui termina la construction de la chapelle après l'assassinat du duc à Blois et dont les Cénotaphes sculptés scellent pour l'éternité leur union.
Encore plus tragique, le passage de la balafre bien réelle, présente sur le visage du duc, que l'on retrouve ici sur la figure de marbre de Catherine..

Cette tragique et romantique présence m'a dirigé vers la conception d' un ensemble de deux sculptures, qui judicieusement placées dans la nef, en accord avec l'architecture du lieu, seraient un hommage, une réponse à cette histoire dont les pierres transpirent..

Ma pratique de sculpture, fortement marquée par le choix de matériaux spécifiques, m'incite à chaque nouvelle invitation, à chercher quelle production locale peut être spécifique au contexte. Ainsi, j'ai découvert la vallée de la Bresle et cette production verrière internationalement reconnue.
J'ai pris contact avec l'entreprise Niproglass, fabricante de tubulure en verre notamment pour la pharmaceutique, non loin de là, à Aumale, qui intéressée par ma démarche, à mis à ma disposition un ensemble de tubes transparents et oranges.

Ainsi ces deux verres colorés, cousins du blanc de la pierre et du rouge de la brique, laissant transparaître au mieux la lumière du lieu, assemblés à d'autres éléments en élastomère ont trouvé leur forme dans cette double ligne continue et chaotique, comme une cartographie intérieure du corps et des sentiments qui l'habitent.
Posées sur ces lits-vitraux, les sculptures apportent une brouille visuelle au centre de ce dessin architectural pure.
C'est un sculpture qui dit quelque chose de l'histoire de cette chapelle, de ceux qui l'ont construit, de ce qui la constitue, et plus largement, de ceux qui travaillent sur ce territoire.








samedi 8 février 2014

En plein décintrement

Chapelle des Calvairiennes
Centre d'art contemporain de Mayenne,
une invitation de Mathias Courtet
du 14 février au 23 mars 2013
Vernissage le 14 février à 18h




En plein décintrement
2014
acier peint et céramiques émaillées (60 cm d'envergure)
dimensions de la chapelle


La chapelle des Calvairiennes possède cette identité forte, mélange de dépouillement et de richesse baroque.Particulièrement son retable, qui, rapporté, sans aucun lien stylistique avec la chapelle elle même, très ouvragé, très décoré, mais son couleur,vient «vampiriser» l’impression que l’architecture, sans aucune fioriture peut provoquer d’elle même.
Il m’a semblé qu’une sculpture, qui viendrait prendre la mesure de l’espace, tout en légèreté, sans s’imposer mettant en lumière cette dichotomie pouvait trouver une place et dire quelque chose du lieu.
L’architecture très simple, avec une voûte en plein cintre, bardée de bois, m’a amené à réfléchir à la notion de structure de voûte, et plus précisément de structures danses, multiples, complexes, telles celles qui se sont développées avec l’âge du gothique flamboyant.
La pensée première de l’objet a donc été cette mise en perspective, d’une chapelle dépouillée, à un retable baroque, par une sculpture en ligne à la logique gothique.
Pour venir ponctuer ce dessin, j’ai pensé aux clés de vôutes, autrefois, et encore dans certain cas, très colorées, très ouvragées. Ces clés sont réalisées en céramique émaillées, presque bariolées, et sont réparties dans le lieu selon un plan préalablement établi.
Cette disposition des clés,  au nombre de 15, reprend dans son intervalle et sa disposition l’emplacement des 15 chapelles qui ont été dédiées aux calvairiennes au cour de l’histoire, dans l'ouest de la  France.
Ce plan, cette «constellation» vient se superposer au plan de la chapelle pour permettre aux 15 clés de trouver leur place dans le lieu.
Ainsi par cette disposition, tout les différents espaces de la chapelles sont réunis, de la nef, aux deux parties séparées par le retable, jusqu’aux deux petites «chapelles» jouxtant la nef.
Tel un miroir, la structure est posée à l’envers, clés vers le haut, sur différents arcs cintrés, donnant à l’ensemble une impression dynamique de bascule possible et accentuant ainsi la légèreté de l’objet.
La sculpture est composée de deux matériaux. Le dessin des arcs de la voûte reprenant ce principe de croisée d’ogives, mais démultiplié, comme dans le gothique anglais, jusqu’à devenir confus, est en acier cintré, sans traitement de surface.
Un élément indépendant, lui aussi en acier vient  réceptionner les clés de voûte, peint par thermolaquage.
Les clés, très colorées, sont en céramique émaillée, et reprennet dans leur forme le style des noeuds taillés sur le retable de la chapelle.
La sculpture se dessine au fur et à mesure de sa mise forme, sans plan préalable, si ce n’est l’emplacement des 15 clés rigoureusement défini sur le sol même de la chapelle. Mais leur disposition dans l’espace, leur hauteur, leur articulation, se fait à mesure de l’avancée de son assemblage.
Je souhaite ainsi conserver par ce principe de composition, une spontanéité dans le dessin globale de la sculpture: un canevas fixe de base est préétabli, l’emplacement des clés; mais les relations, et donc le dessin de l’objet , ne l'est pas.
 Les lignes des arcs, nombreux, multiplient les connexions entre les clés,structurant par là même la sculpture, tout en complexifiant sa lecture.